mercredi 22 juin 2016

Concernant la loi Travail



         ACC tient à exprimer son désaccord avec la loi Travail et sa préoccupation face aux moyens par lesquels le gouvernement tente d’imposer son point de vue à une société majoritairement réticente.

         Ce projet est en effet une vraie régression des droits et protections de l’ensemble des salariés, et ce, sur de nombreux points.
         Tout d’abord, l’inversion des normes n’est pas une avancée de la démocratie, comme certains le prétendent. Les accords de branche et la loi pourront être contournés par des accords d’entreprise, or au sein de l’entreprise le chantage à l’emploi pourra imposer tout une série de reculs des droits des salariés. Il s’agit donc en fait d’une remise en cause du principe des conventions collectives, qui devaient assurer par branche le progrès social pour tous, et donc du reniement de l’un des principaux acquis du Front Populaire.
         Cet avantage accordé au patronat est d’ailleurs renforcé par une disposition dont on parle moins mais qui nous semble primordiale : la possibilité de licencier après 2 trimestres consécutifs de baisse du chiffre d’affaire. Cela arrive régulièrement, ou peut être organisé relativement facilement, en retardant un peu quelques encaissements. Il sera facile alors au patron d’imposer sa volonté en mettant le couteau sous la gorge de ses employés : « Soit vous travaillez plus pour gagner moins, soit vous êtes licenciés ».

         Les méthodes mises en œuvre par le gouvernement, avec l’assentiment de la majorité des médias, pose une série de problèmes démocratiques.
         Incapable de réunir une majorité à l’Assemblée nationale Le gouvernement a fait le choix d’utiliser le 49.3 pour imposer cette loi au mépris des engagements de F. Hollande sur le respect du parlement. Ce coup de force est le point d’orgue d’un véritable mépris de la pratique institutionnelle : ce type de loi normalement résulte d’un processus de discussion avec les partenaires sociaux, lesquels n’ont même pas été consultés en amont.
         Le texte en vérité n’est soutenu que par une partie des membres du parti socialiste, par la direction de la CFDT, et surtout par la droite et le MEDEF. Ce projet est totalement contradictoire avec les engagements qui avaient été ratifiés par les électeurs lors des précédentes élections présidentielles : son adoption est un déni de démocratie ; si le gouvernement veut changer de politique, il doit dissoudre l’assemblée et organiser de nouvelles élections, comme le prévoit la constitution.

         Les éditorialistes se livrent à une véritable opération de propagande contre le mouvement social, en relayant avec une violence assez inédite la propagande des soutiens de la loi.
         Dans une atmosphère de Guerre froide, on stigmatise régulièrement des casseurs associés à une CGT « minoritaire », alors qu’il s’agit d’une mobilisation massive et unitaire, impulsée par une intersyndicale majoritaire. Les grévistes sont qualifiés de preneurs d’otages, voire de terroristes. Les reportages sont systématiquement axés sur les « casseurs ». Le terme de « casseurs » assimile en fait des réalités distinctes : il y a dans le lot de ces individus masqués des individus violents, héritiers des « autonomes » des années 1970, dont les actes inacceptables sont régulièrement exploités par la police et par les adversaires de la mobilisation. Il y a aussi des jeunes qui sont légitimement excédés par les inacceptables violences policières. Tous ces actes de violence doivent être condamnés et combattus, car ils dénaturent le mouvement.
         On met en cause l’incapacité des services d’ordre des syndicats à encadrer les manifestations. On parle de rendre la CGT responsable financièrement des dégradations et le gouvernement vient même d’annoncer sa volonté d’interdire les manifestations ! Les arguments mis en avant ne tiennent pas. Le rôle de syndicats est d’assurer la sécurité des manifestants, c’est aux forces de l’ordre d’assurer la sécurité autour des cortèges. Les policiers eux même qui se sont interrogés sur les ordres reçus, demandant de ne pas intervenir dès le début des incidents. Personne n’a envisagé d’arrêter l’Euro de foot après les graves incidents de Marseille, ou de demander à l’UEFA de rembourser les dégâts.
         On assiste en fait à une véritable dérive des libertés publiques, qui a débuté sous la présidence de Sarkozy et s’est poursuivie sous la présidence Hollande. L’état d’urgence a été scandaleusement détourné de ses objectifs, servant en particulier à justifier l’arrestation des militants écologistes lors des mobilisations contre Notre Dame des Landes, ce qui est un déni de droit. Et on en arrive à aujourd’hui dans un gouvernement réputé de » « gauche » à annoncer l’interdiction des manifestations !!!!!

         Conformément à nos principes politiques (attachement à la solidarité, refus d’une conception hiérarchique de la politique), nous demandons donc le retrait du projet de loi, l’arrêt de la répression contre les manifestants et le respect des centrales syndicales engagées dans la mobilisation, qui sont majoritaires (CGT, FO, Solidaires, FSU).

jeudi 2 juin 2016

Urbanisme : Risque d'inondation

Voici une photo prise par l'un des membres du comté de mobilisation sur l'urbanisme à Cesson lors des intempéries désastreuses qui touche entre autre la Seine et Marne.  Elle illustre parfaitement notre propos sur les dangers du projet d'urbanisation du terrain situé en face de la médiathèque, au bord du ru de Ballory. Nous avions expliqué à la mairie qu'il y avait un risque d’inondation et que l'urbanisation n'était pas raisonnable. La photo montre que les dénégations de la municipalité étaient bien imprudentes, et confirme si besoin le sérieux de notre étude.