Nous avons été
plusieurs à assister vendredi 10 avril à l’assemblée générale de la MLC, afin
de marquer notre solidarité face au coup de force inadmissible du Syndicat
Intercommunal de la Culture.
Rappelons que
cette instance est l’émanation des municipalités de Cesson et Vert-Saint-Denis,
qui gère les subventions attribuées à 4 types de structures : la MLC, les
écoles de musique, de danse et de dessin.
Le SIC a décidé
brutalement de diminuer la subvention de la MLC de 40000€, soit 20% de la
subvention habituelle (contre une baisse de 5% annoncée en décembre). Un tel
choix met en danger de mort la MLC, car le budget imposé par le SIC sans aucune
concertation la contraindrait à supprimer des emplois et des activités. La
baisse du budget serait pérennisée dans le nouveau contrat d’objectif pour 2015
et 2016 qui est en cours de négociation, ce qui entrainerait au total une perte
de 84000€ pour la MLC. Le SIC a donc une autonomie de gestion, mais il est
présidé par rotation par un adjoint de l’une ou l’autre des municipalités
(actuellement, il s’agit de l’adjointe socialiste du maire de Vert-Saint-Denis,
candidate suppléante aux dernières élections départementales…). Le budget,
ainsi que toutes les décisions importantes sont donc validées par les élus des
2 communes. Il est facile de désigner le SIC comme un bouc émissaire. Ce n’est
en fait qu’un paravent derrière lequel se cachent certains élus.
La
participation massive à l’assemblée générale : 200 participants !
montre l’ampleur de l’émotion suscitée par ce choix irresponsable. Les
adhérents se sont prononcés contre le chantage du SIC, et ont rejeté le projet
de contrat d’objectif que l’on voulait imposer, afin d’ouvrir une véritable
concertation. La MLC regroupe 900 adhérents, elle emploie 27 salariés, auxquels
s’ajoute l’action de 40 bénévoles. C’est cette action irremplaçable que le SIC
veut ainsi supprimer.
Depuis
plusieurs mois, et ce sous la présidence de Mme Marie Annick Fayat, 1ère
adjointe de la ville de Cesson, le SIC a puisé dans ses réserves pour rattraper
une erreur de comptabilité et pour pouvoir payer les salaires des professeurs
de musique, danse et dessin. Aujourd’hui, la seule solution qui a été trouvé,
est de puiser cet argent sur les fonds de la MLC qui elle, a eu une gestion
exemplaire. Nous pensons quant à nous que la responsabilité des deux
municipalités est pleinement engagée, et que nos deux villes doivent abonder le
budget du SIC afin qu’il puisse honorer ses engagements vis à vis de la MLC. Il
s’agit donc d’un choix politique, ce qui pour Cesson devrait se faire sans
problème (par exemple en supprimant les sommes allouées à l’installation des
inutiles et liberticides caméras de surveillance).
Nous tenons à
attirer l’attention de nos lecteurs sur le cadre politique national de
restriction des dépenses culturelles et des dépenses de fonctionnement des
collectivités locales, qui est la véritable profonde (au delà des incompétences
locales) des problèmes que nous rencontrons actuellement dans le domaine de la
culture. De nombreux festivals ont été supprimés, ce qui menace l’emploi des
travailleurs du spectacle. On semble assister aussi à un véritable
démantèlement des structures de la culture populaire, comme en témoigne par
exemple la fermeture annoncée à la réunion de la MJC de Chilly Mazarin, qui a
été rasée par la nouvelle municipalité UMP alors qu’elle existait depuis 50
ans !
ACC manifesté
son soutien à la presse locale (République et Parisien) par ce communiqué de presse:
“L’association
ACC (Alternative Citoyenne à Cesson) tient à exprimer son indignation suite au
vote du budget intervenu lors du dernier conseil municipal de Cesson, le
mercredi 18 mars 2015. Le budget de la MLC est baissé de 30%, alors que
50000 € sont consacrés à l’achat de caméras de surveillance dont l’opportunité
et l’efficacité sont particulièrement sujettes à caution. Cette somme est
considérable, rapportée aux 42000€ consacrés à l’entretien de la voierie.
L’équipe Chaplet montre ainsi le peu de cas qu’elle fait de la culture et de
l’environnement. Ces mesures démagogiques constituent un gaspillage
inacceptable de l’argent public.”
Voir ci-dessous l'article du Parisien :
http://www.leparisien.fr/cesson-77240/cesson-vert-st-denis-la-maison-de-la-culture-et-des-loisirs-menacee-09-04-2015